Titre ronflant. Mais si on s’y arrête un peu, il situe bien le problème. De notre vie dans cette grande communauté d’humains qui peuplent ici et là la planète.
Avoir, on sait ce que c’est. C’est posséder, tout et rien, d’ailleurs. Mais tant qu’à faire, des choses qui ont de la valeur. Une valeur marchande s’entend. La seule qui semble avoir quelque intérêt.
Mais être, c’est quoi ? Là est la question. On a tous une petit idée la-dessus. Etre, en gros, c’est avoir un statut existentiel autre que celui de possédant. Ca rend plus sensible aux choses. Et aux êtres. Les choses, les gens, quand on ne les possède pas, ça vous parle.
Nous avons été voir comme d’habitude chez nos auteurs de chansons ce qu’ils pensaient de la question. Leurs façons de voir sont nombreuses. Elles tournent toutes autour du même thème : notre façon de vivre est-elle la bonne ? A courir après tout ce qui peut se posséder, s’amasser, et servir à dominer les autres.
Beaumarchais, ce plumitif rebelle, disait « Posséder est peu de chose, c’est jouir qui rend bien heureux. » Mais, direz-vous, on jouit de posséder. Oui mais quelle pauvre jouissance, avec tout son cortège de vicissitudes.
Jouir de la vie, en ce qu’elle a d’essentiel, voilà la vérité.